Trucs pour supporter naturellement sa digestion dans le temps des fêtes

Trucs pour supporter naturellement sa digestion dans le temps des fêtes

Saviez-vous qu’il existe plusieurs manières de supporter naturellement les processus digestifs afin de donner un coup de pouce à votre système? C’est ce que vous découvrirez dans cet article par Camille Poulin, naturopathe de Mon Régal Végétal!

Le temps des fêtes est à nos portes et qui dit festivités dit souvent abus d’alcool et de nourriture ultra riche, grasse et sucrée. Ces abus sont aussi souvent synonymes d’inconforts digestifs de toutes sortes : constipation, reflux gastrique, lourdeur digestive, gaz, ballonnements, maux de cœur… Cependant, saviez-vous qu’il existe plusieurs manières de supporter naturellement les processus digestifs afin de donner un coup de pouce à votre système? C’est ce que vous découvrirez dans cet article par Camille Poulin, naturopathe de Mon Régal Végétal!

 

Les bases d’une bonne digestion

 

Avant de se tourner vers une panoplie de suppléments et de produits naturels pour la digestion, il est important de s’assurer que la base soit mise en place. Sinon, c’est comme essayer de construire un mur de briques sans ciment et sans équipement : on n’arrive pas à construire un résultat solide. Il existe certains comportements ou habitudes alimentaires assez simples qui peuvent grandement nous aider à améliorer nos processus digestifs.

 

D’abord, il faut comprendre que notre système digestif est dépendant de l’activation de notre système nerveux parasympathique pour bien fonctionner. Notre système nerveux autonome possède deux principales voies d’activation : le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique. Le premier est surnommé « Fight, flight or freeze » (fuit, combat ou fige) et s’active lorsque le corps est exposé à un stress. Tous les processus jugés comme non-essentiels (dont la digestion) sont alors interrompus puisque le corps fait face à une menace; les ressources sont donc redirigées afin de pomper le sang vers le cœur et les muscles pour nous donner la force de fuir ou de combattre l’ennemi. Notre pouls augmente, on peut avoir des sueurs et se sentir agité parce que l’adrénaline nous met aux aguets afin de nous protéger. Le système nerveux parasympathique, lui, est complètement à l’opposé. Surnommé « Rest and digest » (repos et digestion), il est activé quand nous sommes dans un état de détente et permet le déroulement d’une multitudes de fonctions, dont le sommeil, la réparation de notre organisme et la digestion. 

 

Le problème, c’est que notre organisme ne fait pas la différence entre un « vrai » stress de danger (ex : une auto fonce vers nous, quelqu’un essaie de nous attaquer, un chien féroce se lance à notre poursuite) et des stress qui ne mettent pas notre vie en danger (ex : conflit familial, situation professionnelle tendue, retard au bureau, trafic). Dès que nous entrons en mode sympathique, notre digestion est alors inhibée. Je répète : lorsque vous êtes stressé, votre système digestif est littéralement mis sur « pause ». Les sucs digestifs de votre estomac cessent d’être produits, tout comme la libération enzymatique du pancréas et celle de la bile de la vésicule biliaire sont interrompues. Le péristaltisme est aussi inhibé; ce n’est pas le temps d’irriguer les muscles intestinaux ou stomachaux, il faut pomper le sang vers les muscles pour faire face au danger! Le problème, c’est que combien d’entre nous mangeons dans un contexte de stress constant? Les pauses-repas entre le travail sont trop courtes et, souvent, nous ne nous permettons même pas d’arrêter véritablement : nous regardons notre téléphone, continuons à travailler à l’ordinateur, mangeons en conduisant et engouffrons notre repas sans même prendre le temps de mastiquer ou de savourer tellement nous sommes déconnectés de l’action de manger et concentrés sur nos préoccupations.

 

Durant le temps des fêtes, le contexte n’est pas le même, me direz-vous. Cependant, votre corps peut tout de même percevoir des stress là où vous n’en avez pas conscience. Le simple fait de recevoir plein de convives chez soi et de devoir préparer à manger pour de nombreuses personnes peut générer un stress. Des excès d’alcool, de malbouffe et de sucre peuvent aussi impacter le foie, les fonctions métaboliques et la glycémie et générer des déséquilibres qui seront perçus comme des stress internes. Peu importe le contexte, il est donc pertinent de chercher à améliorer sa présence lors des repas, et ce, grâce à quelques techniques faciles.

 

La première est de prendre le temps de respirer profondément avant et après la consommation d’aliments. On essaie de s’assoir et d’inspirer lentement, en gonflant bien le ventre et la cage thoracique, puis d’expirer en profondeur tout l’air des poumons. Cela peut être effectué trois à cinq fois avant et après un repas. La deuxième technique est de prendre le temps de mastiquer davantage ses bouchées. Il faudrait mastiquer en moyenne une vingtaine de fois minimum avant d’avaler, alors que nous effectuons souvent moins de cinq mastications lorsque nous mangeons en étant peu concentré sur le présent. Ces simples actions permettent de passer du mode sympathique « stress » au mode parasympathique « détente » et d’activer ainsi tous les processus digestifs essentiels : production d’acide chlorhydrique par l’estomac, libération d’enzymes pancréatiques, libération de bile par la vésicule biliaire, péristaltisme intestinal, activation des muscles pétrisseurs de l’estomac, etc. On se retrouve avec moins d’incidence de reflux acides, lourdeur digestive, constipation, gaz, ballonnements et autres troubles qui surviennent rapidement lorsque la nourriture entre dans l’organisme, mais ne peut être adéquatement digérée!

 

Notre posture joue aussi un rôle sur nos fonctions digestives. Si nous sommes tout affaissé vers l’avant, les épaules rentrées vers le cou et le ventre compressé, nos organes digestifs ne seront pas correctement irrigués. Une posture plus droite peut améliorer la profondeur respiratoire, donc le massage naturellement effectué par notre diaphragme sur notre système digestif, et permettre une meilleure circulation du sang dans nos organes digestifs, donc une absorption améliorée de ce que l’on consomme, un péristaltisme plus stable et la prévention de nombreux inconforts!

 

Finalement, nous avons parfois tendance à avoir les yeux plus grands que la panse lors du temps des fêtes, lorsque la table déborde de victuailles… mais les inconforts qui suivent nous font parfois regretter notre gourmandise! Pourquoi ne pas simplement essayer de respecter davantage ses limites digestives en prenant des portions plus raisonnables et en ralentissant le rythme pour se laisser le temps de digérer entre deux services? Votre ceinture de pantalon vous en remerciera!

 

Quelques aliments alliés de la digestion

 

Durant le temps des fêtes, les repas traditionnels incluent souvent beaucoup de viande et de céréales raffinées, du pain, des fromages et produits laitiers (tourtières, pâtés de viande, charcuteries, fromages, saucisses et bien plus), des féculents comme les patates, peu de légumes et de fibres et une abondance de glucides transformés (alcool, fudge, sucre à la crème, tarte au sucre, pets de sœur, bûche de Noël, crème glacée, etc.). Ces combinaisons ne font pas bon ménage et favorisent souvent la fermentation et la putréfaction responsables des gaz et ballonnements. On observe aussi un ralentissement digestif notable, des sensations de trop-plein, des rots, des maux de cœur, des remontées acides et de la constipation, signe que le système digestif est en surcharge. Bien qu’il serait d’abord intéressant de viser une alimentation un peu plus équilibrée, par exemple en ajoutant un peu de légumes verts dans le portrait, ce n’est pas toujours à Noël ou au jour de l’An que l’on a envie de changer nos traditions alimentaires, aussi déséquilibrées soient-elles au niveau santé. Cependant, il est possible d’intégrer certains aliments dans nos célébrations afin de supporter davantage les processus digestifs.

 

Par exemple, les aliments acides tels que le vinaigre de cidre de pomme et les lactofermentations (choucroute, kimchi, betteraves lactofermentées) peuvent améliorer les inconforts gastriques comme la lourdeur digestive et les reflux gastriques en tonifiant le « feu » de l’estomac, qui a besoin d’être bien acide pour fonctionner adéquatement. Une petite vinaigrette ou un accompagnement de choucroute avec la tourtière peuvent donc être une façon intéressante de venir soutenir la digestion. Un tonique amer, tel que le pissenlit, la gentiane ou un mélange de verdures amères (comme Estomix de La Clef des champs ou le tonique amer canadien de St-Francis Herb Farm) peuvent aussi être ajoutés à la routine alimentaire avant et après les repas afin de soutenir les fonctions de l’estomac et de la bile et d’améliorer la digestion de manière générale. Finalement, le citron et le gingembre sont aussi de bons alliés puisque le citron supporte à la fois l’estomac par son acidité et le foie dans ses fonctions de nettoyage. Le gingembre est un grand stimulant réchauffant et tonifie également le feu digestif tout en diminuant les ballonnements et les maux de cœur. Une infusion citron-gingembre en fin de repas, ou encore ces jujubes digestifs au gingembre et citron (faciles à réaliser), pourraient être intéressants à ajouter à votre temps des fêtes pour supporter la digestion de tous.

 

Quelques suppléments incontournables

 

En plus des astuces de base que je viens d’aborder, il est fort possible de supporter son foie et son système digestif à l’aide de quelques produits naturels bien ciblés. Premièrement, le tonique amer mentionné ci-haut (Estomix ou Amers canadiens) est vraiment un incontournable pour tonifier toute la digestion et améliorer ou prévenir les lourdeurs digestives, les difficultés à digérer les gras, les maux de cœur, la constipation, les gaz et les ballonnements. On en prendra un petit « shooter » dilué dans un peu d’eau, avant et après le repas. Le chardon-marie est aussi une plante vraiment intéressante à commencer idéalement une dizaine de jours avant les fêtes et à poursuivre jusqu’à la mi-janvier au minimum afin de soutenir le foie et de diminuer les impacts des abus d’alcool et de malbouffe sur ce dernier. Un supplément d’enzymes digestives à large spectre (comme celles de New Roots, Natural Factors ou Metagenics) peut aussi être intéressant pour supporter les processus digestifs dans l’intestin et réduire les ballonnements, gaz et inconforts intestinaux.

 

Il existe plein d’autres manières de soutenir sa digestion, mais cet article voulait résumer de manière brève les meilleures habitudes alimentaires à adopter ainsi que quelques techniques et suppléments incontournables pour une meilleure digestion. N’oubliez pas d’ajouter mes jujubes toniques digestifs citron et gingembre à votre liste de recettes à essayer durant le temps des fêtes!

 

Vous avez apprécié cet article? Nous en avons plusieurs autres sur la thématique du temps des fêtes qui pourraient vous intéresser :

 

- Comment préparer son corps au temps des fêtes (soutien immunitaire, nerveux et digestif grâce aux produits naturels)

- Devrais-je faire une « détox » après le temps des fêtes?

- Éveiller la magie de Noël avec les plantes médicinales

- L’importance de la présence (lien avec le 1er paragraphe de cet article)

- 10 suppléments pour bien commencer le Nouvel An

 

Sur ce, joyeux temps des fêtes!

Comments

Be the first to comment...

Leave a comment
* Your email address will not be published