Célébrer la féminité avec les plantes médicinales

Célébrer la féminité avec les plantes médicinales

Dans cet article, moi, Camille, naturopathe de Mon Régal Végétal, je vous partagerai quelques manières de se reconnecter avec cette énergie féminine profonde grâce aux plantes médicinales. Bonne lecture à vous toutes, mes sœurs!

Le 8 mars, c’était la journée internationale de la lutte pour les droits de la femme. En cette occasion, il est important de réfléchir à la situation des femmes, aujourd’hui, en 2021, tout en se rappelant notre histoire à travers les siècles. Longtemps bafouées, ridiculisées, rabaissées, considérées comme inférieures aux hommes, nous devons souvent, encore aujourd’hui, élever la voix pour nous faire entendre. Mais comment revendiquer nos droits lorsque la notion même de féminité et d’identité féminine vibre d’une stabilité incertaine? Si nous voulons affirmer notre place en ce monde et au sein de notre collectivité, il faut avant tout savoir ce que nous voulons incarner en tant que femmes. Trop de femmes, comme la plupart des humains modernes, sont aujourd’hui complètement déconnectées de la nature et de leur propre corps, de leur nature cyclique, de leur relation à la Terre. À mon avis, le rétablissement de notre puissance féminine et l’équilibre de la place des femmes en société passe par une reconnexion essentielle à notre féminité sacrée, à notre corps, à la richesse de nos fluctuations cycliques et à la nature dont nous faisons partie. Dans cet article, moi, Camille, naturopathe de Mon Régal Végétal, je vous partagerai quelques manières de se reconnecter avec cette énergie féminine profonde grâce aux plantes médicinales. Bonne lecture à vous toutes, mes sœurs! 

 

Honorer les étapes de notre vie féminine…

 

Autrefois, dans les sociétés plus ancrées à la nature, les différentes phases de la vie d’une femme (et d’un homme également) étaient soulignées à l’aide de rites de passage et de rituels. Par exemple, lorsqu’une jeune fille avait ses premières règles, elle participait alors à une cérémonie visant à souligner son passage dans le monde des femmes. Cela était vu comme un grand évènement de fierté et de réjouissance. Aujourd’hui, beaucoup trop de jeunes femmes sont encore catastrophées à l’arrivée de leurs premières règles, souvent parce qu’elles n’en saisissent pas l’implication, n’y ont pas été initiées ou craignent les changements de leur corps. Il en va de même pour la ménopause. Période autrefois pratiquement vénérée, elle représentait une étape profonde dans la vie d’une femme : celle de son passage vers la période de sagesse de sa vie. La femme ménopausée était souvent plus connectée à son intuition et plus impliquée au sein de sa communauté, qui respectait sa sagesse acquise. Aujourd’hui, la ménopause est quasiment synonyme de maladie et pratiquement traitée comme telle dans le monde médical. Les femmes ne veulent pas vieillir et voient cette étape comme une épée de Damoclès signant le début de leur déchéance. On lutte contre les cheveux blancs et les rides de manière désespérée, car il ne faut surtout pas montrer que notre corps entame un processus de vieillissement jugé ô combien honteux par notre société en quête de jeunesse éternelle. Au lieu d’honorer le passage du corps vers une production hormonale naturellement faiblissante et adaptée aux besoins de l’organisme en fonction de l’âge, on tente de lutter contre ce phénomène naturel en lui imposant des hormones synthétiques de la même manière qu’on donnerait un médicament à un malade. Ce n’est pas étonnant que les femmes d’aujourd’hui craignent donc la ménopause comme si cela était synonyme de maladie et de mort… alors qu’il pourrait tellement en être autrement! Il suffit de se reconnecter à notre sagesse ancestrale, à notre féminité sacrée, à notre énergie féminine qui est toujours en nous mais qui se fait bien peu entendre dans un monde moderne froid, mécanique, déconnecté du vivant, rationnel et « homminisé ».

 

… avec les plantes médicinales

 

Dès les premiers développements de l’humanité, l’humain a su utiliser les plantes qui l’entouraient pour se nourrir, mais aussi se soigner. Les écrits historiques sur les toutes premières civilisations, à l’époque du paléolithique, recessent l’utilisation des plantes médicinales pour divers usages (en cas de blessures, infections, douleurs, etc.). Tandis que les hommes étaient chargés de la chasse pour rapporter le gibier, les femmes, elles, étaient assignées à la récolte des plantes, qui composaient en majorité la diète sauvage de l’époque. Dès le départ, ce sont donc les femmes qui ont accédé aux connaissances médicinales et à la sagesse des plantes, et c’étaient elles qui soignaient les autres au sein de leur tribu. Ce savoir s’est perpétué pendant des milliers d’années jusqu’à ce qu’il commence à déranger le pouvoir masculin en place. Les horribles chasses aux sorcières instaurées par la religion catholique ne sont qu’un triste exemple des abominations que subirent les femmes guérisseuses comme punition de ces connaissances qui les rendaient trop « puissantes », donc « menaçantes ». Aujourd’hui, la chasse aux « sorcières » perdure malheureusement encore dans notre société, mais de façon plus insidieuse, envers celles qui ne rentrent pas dans le moule préétabli par de grands lobbys. Mais cela n’empêche pas de partager des connaissances de base qui peuvent permettre à toutes les femmes d’accéder à une meilleure compréhension de leur corps et à une meilleure vitalité quotidienne.

 

Les plantes médicinales ont de puissantes propriétés parce qu’elles ont non seulement des actions physiques (aujourd’hui confirmées par la science, qui a étudié leurs molécules, ne faisant que valider des usages millénaires), mais aussi énergétiques, notamment en raison de ce que j’ai expliqué plus haut. L’usage des plantes médicinales a toujours fait partie, depuis nos débuts, de nos existences de femmes. Se reconnecter à leur pouvoir, c’est se rappeler notre force féminine sacrée. Les plantes peuvent être utilisées dans un usage thérapeutique, c’est-à-dire à haut dosage (par exemple en teintures). Cependant, sous forme de tisanes/infusions, elles peuvent aussi apporter des bienfaits, mais demeurer plus accessibles à celles qui n’ont pas les connaissances pour aller plus loin. Dans cet article, il sera donc principalement question des plantes médicinales à consommer sous la forme d’infusions. Parlons de quelques-unes de mes plantes préférées pour le bien-être féminin global.

 

L’ortie est sans doute l’une de mes plantes préférées à vie. Très riche en fer, en vitamine K, en de nombreux autres minéraux et oligo-éléments ainsi qu’en chlorophylle, elle peut être prise par tous, à tout âge, en passant par les enfants et les femmes enceintes, sans limite de temps ou de dosage. Ses propriétés profondément nutritives en font une excellente plante pour la femme menstruée (pertes de sang), enceinte, allaitante, en convalescence ou fatiguée/épuisée. Elle nourrit l’utérus et les systèmes reproducteur et endocrinien en profondeur. Elle aide à rééquilibrer les terrains allergiques, notamment en cas d’allergies saisonnières. Elle peut être consommée fraîche, sautée comme des feuillus verts (mais pas mangée crue, car elle contient des petites aiguilles pleines d’acide formique qui brûle au contact! Il faut donc la cueillir avec des gants. La chaleur et le séchage inhibent cette défense fascinante). Au printemps, il s’agit d’une des premières plantes qui poussent et elle est excellente comme tonique nutritif pour aider le corps après un dur hiver. On la consomme souvent en infusion prolongée (4 c. à table pour 1L, infusées toute la nuit) pour aller chercher tout son potentiel minéral. À consommer sans modération, pour toute la vie!

 

Le framboisier est une plante souvent utilisée de pair avec l’ortie. Ses feuilles agissent comme un excellent tonique utérin, en faisant une excellente plante pour préparer à l’accouchement. Elle peut aussi être prise comme tonique par les femmes qui ont leurs règles et pour aider à la grossesse. Étant riche en tannins, on évitera de la prendre avec des repas pour limiter son impact sur l’absorption du fer. On évitera aussi de l’ébouillanter, préférant la chauffer doucement dans un chaudron pour qu’elle libère ses molécules tout en douceur, procurant une infusion beaucoup plus agréable au goût.

 

La rose est un incontournable quand on parle de bien-être féminin. Ses pétales roses et parfumés (à consommer bio pour éviter les pesticides!) sont l’emblème même de la féminité, de la douceur, de l’énergie divine, puissante et douce contenue en chaque femme. La rose aide à ressentir l’Amour de soi, de la vie et des autres. Elle aide à guérir nos blessures de femme et à faire la paix avec nos imperfections. Elle apporte un baume au cœur et je l’inclus en petite quantité dans la majorité de mes tisanes. Elle est aussi merveilleuse dans un bon bain chaud pour se sentir comme une déesse!

Il y a tellement d’autres plantes médicinales dont je pourrais parler, mais les trois ci-haut sont vraiment des choix de base pour à peu près tous les âges. Pour la jeune femme, ortie, framboisier, rose, camomille (maintenant disponible en vrac), calendule, mélisse sont de belles options. Pour la maman, ortie, framboisier, paille d’avoine, feuilles de tilleul, mélisse peuvent aider à tonifier, à nourrir et à apporter le calme. Pour la femme en pré-ménopause ou ménopause, la sauge est un incontournable pour les bouffées de chaleur, mais il y a aussi l’agripaume (qui aide dans toutes les phases de transition), le trèfle rouge, l’ortie, l’avoine et les adaptogènes qui peuvent être de grandes alliées. Certaines plantes, comme l’achillée millefeuille ou le vitex, peuvent être utiles en cas de déséquilibres hormonaux, mais devraient être prises sous recommandation pour assurer un usage adéquat.

 

Je n’ai pas le temps d’approfondir plus ici et il ne s’agit que de suggestions globales, mais il faut évidemment adapter les plantes en fonction des besoins de chaque femme puisque nous sommes toutes différentes. Vous devriez toujours consulter votre naturopathe pour savoir quelles plantes seraient les plus appropriées pour vous. Cet article est à titre informatif seulement, il ne fournit pas un diagnostic ou ne remplace pas un avis médical, et il est de la responsabilité de chacune de s’informer avant d’en consommer si vous présentez des conditions de santé particulières, de la médication, que vous êtes enceinte ou allaitez. Au Monde à Vie, vous trouverez pratiquement tous les jours une naturopathe pour vous conseiller si vous avez des questionnements. Vous pouvez également, en cas de déséquilibre plus complexe, prendre un rendez-vous naturopathique privé et personnalisé avec moi ou une de mes autres collègues naturopathes. Finalement, le 16 mars à 19h aura lieu une conférence détaillée sur l’équilibre hormonal chez la femme, et plusieurs autres conférences sur le thème du bien-être féminin seront offertes par mes collègues au cours des prochaines semaines (toutes les infos sur notre page Facebook).

 

Je vous souhaite de prendre bien soin de vous et de passer un excellent mois de mars en vous donnant pour mission d’honorer davantage votre féminin sacré, votre déesse endormie, chaque jour de votre vie!

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