Et si on était dans le champ à force de tout vouloir contrôler ?

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  • By Natacha Leclerc, naturopathe
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Et si on était dans le champ à force de tout vouloir contrôler ?

Voici un bel article par Natacha Leclerc, Naturopathe qui nous rappel l'importance d'être connecter à la nature et à notre corps.

Avant même que la médecine moderne telle qu’on la connait aujourd’hui n’existe, des mesures étaient mises sur pied pour tenter de trouver des remèdes qui aideraient le corps à vaincre les maladies. Parfois c’était des pensées philosophiques, des prières, des croyances, des plantes ou des rituels, puis peu à peu c’est devenu des médicaments et des molécules chimiques.

 

Au fil du temps, les remèdes ont évolué, se sont multipliés et sont devenus de plus en plus efficaces. En même temps, les microorganismes ont muté, se sont entraînés, sont devenus plus forts et ont trouvé des façons de contrer les médicaments du monde moderne. Trouvons-nous réellement une solution pour guérir les maladies ou ne serait-ce pas plutôt une roue sans fin dans l’évolution qui nous mène à jouer au chat et à la souris avec les autres êtres vivants « invisibles » qui nous entourent et qui cohabitent avec nous? Et si on ne pouvait pas négocier avec la nature? Et si au lieu de la combattre et tenter de la contrôler selon nos critères, nous faisions vie commune en nous adaptant comme elle, en nous nourrissant de ce que nous avons réellement besoin pour vivre et de ce qu’elle a à nous offrir naturellement?

 

Plus le temps avance, plus la médecine progresse, plus les microorganismes s’adaptent et trouvent des façons détournées de déséquilibrer le corps humain. Et si ce n’était pas eux le problème mais plutôt nous qui ne nous sommes pas adaptés à la vie? À la vraie vie je veux dire. Celle qui suit son cours normalement, naturellement et sans artifice. Celle qui se nourrit de ce que la terre a à lui offrir sans le transformer, le manipuler ou le contrôler. Celle qui fait confiance en ce que la terre a à nous donner naturellement et simplement.

 

L’être humain d’aujourd’hui a besoin de contrôle, mais peut-il vraiment contrôler quoi que ce soit en dehors de lui-même, de ses actions, de ses pensées et de ses choix ?

 

À chaque jour nous avons le pouvoir. Le pouvoir de choisir si on se nourrit de bon ou de mauvais. Le pouvoir de donner à notre corps ce qu’il a de besoin pour vivre en équilibre ou de lui donner moins que ce qu’il en faut pour recharger ses batteries. Le pouvoir de focusser sur le positif ou de se laisser aller dans les pensées moroses. Le pouvoir de respirer l’air frais, d’aller dehors, de bouger, de rire, de chanter, de jouer, de danser ou de rester écraser sur son divan à rien faire, penser juste au négatif puis ruminer sa colère et sur les injustices. Le pouvoir de prendre du temps pour soi, de faire une activité qui nous rend heureux, qui nous détend et nous permet de décrocher un peu ou de courir après son temps, être pressé et s’oublier.

La nature est bien faite. Ce ne sont pas les plus forts qui survivent mais plutôt ceux qui s’adaptent le mieux. Les microbes l’ont compris. Ils vivent aux dépends de leur hôte, nous. Au départ en équilibre, en harmonie. Ils nous apportent même des bienfaits ! En fait, la grande majorité des microbes ne sont pas des germes qui causent des maladies. Ils sont, au contraire, une partie essentielle de notre écosystème et ils jouent un rôle vital dans le maintien de notre santé ! Les infections viennent plutôt d’un déséquilibre de nos bactéries tout comme les maladies viennent d’un déséquilibre de notre organisme. La solution ne serait donc pas d’éradiquer toute forme de microbes mais plutôt de repeupler et de rééquilibrer notre propre armée microbienne, puis de donner les nutriments nécessaires au corps pour qu’il conserve son homéostasie.

 

Le corps humain sait comment être en santé. Par exemple, dès notre plus jeune âge nous savons exactement ce que nous devons faire pour se bâtir des défenses immunitaires. Bébé, nous mettons tout dans notre bouche. C’est une des façons qui nous permet d’interagir de façon naturelle et non-contrôlée avec notre environnement. C’est aussi une façon pour l’environnement d’avoir accès à notre microbiote. Plus nous sommes en contact avec des microorganismes dans l’enfance, plus nous construisons, équilibrons et diversifions notre armée microbienne. Plus notre armée est diversifiée, plus nous sommes capables de faire face à des microorganismes pathogènes différents et de façon efficace. C’est ainsi que nous développons notre empreinte microbienne unique. Certains disent même que l’empreinte microbienne de chaque individu est encore plus unique que son ADN.

 

C’est comme si en vieillissant, on perdait la faculté d’écouter notre corps, de suivre le rythme naturel de l’évolution et de s’adapter à notre environnement. On veut plutôt faire comme bon nous semble et adapter le monde à nous. Et si on faisait les choses à l’envers? Et si la clé était de revenir à nos besoins primaires, de prendre le temps de les comprendre, de les combler et de les entretenir? Et si en fait, nous n’avions besoin que de très peu pour profiter de la vie ? Et si tout ce besoin de contrôle, d’industrialisation, de transformation et de rythme de vie vitesse grand V était en fait au cœur du problème ? Et si on retournait à la base et qu’au final il ne suffisait que de se contenter de ce que la terre a à nous offrir, le fruit de notre travail, le vrai, le brute, le non-transformé?

 

Qui n’a jamais entendu l’expression « faire l’autruche »? Pour ceux qui ne la connaissent pas, on utilise cette expression pour parler de quelqu’un qui refuse de voir la réalité en face et préfère s’enterrer la tête dans le sol comme une autruche, mais en réalité cette image vient d’une croyance erronée car l’autruche est loin d’être un animal peureux. Je pense qu’il serait plus juste d’utiliser maintenant l’expression « faire l’humain » puisqu’il est excellent pour se mettre la tête dans le sable et ignorer les signaux, tant qu’il n’est pas aculé au pied du mur. Et même devant le fait accompli, l’humain trouve souvent le moyen de se mettre la tête dans le sable, d’ignorer et de faire comme si ça allait passer comme dans du beurre.

Le meilleur exemple à donner c’est la maladie. Une maladie ne se déclare jamais du jour au lendemain. C’est plutôt le résultat d’un organisme incompris dont son hôte n’a pas pris les signaux d’alerte au sérieux! Avant de se rendre à la maladie, le corps a envoyé maintes et maintes avertissements et signaux se traduisant par de légers symptômes, puis des symptômes de plus en plus importants. Voyant l’inaction de l’hôte, le corps s’épuise peu à peu, ses fonctions deviennent de moins en moins efficaces, puis se déséquilibres tranquillement jusqu’à la maladie.

 

Une personne qui se fait donner un diagnostic x peut avoir eu des signaux précurseurs 10 ans plus tôt ! C’est dire que la maladie aurait pu être évitée. Oui il y a les prédispositions génétiques, mais il y a aussi l’environnement que nous nous imposons, que nous imposons à notre corps et aussi à notre esprit.

 

Je pense qu’il est franchement temps d’arrêter de faire l’humain, de se sortir la tête du sable et que chacun de nous reconnecte avec soi-même et son environnement. Et si on profitait de la quarantaine pour repartir le compteur à zéro ? Et si on en profitait pour repartir sur de nouvelles bases ? C’est comme si la vie nous donnait le choix en ce moment. Essayons de faire le bon !

 

Bonne santé,

 

Natacha Leclerc, naturopathe

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